Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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Phéniciens et des Egyptiens. Sur les premières pièces de cuivre frappées avant le règne de Numa, on remarque en effet une brebis pecus, peculus, d’où nous avons fait pécune, pécuniaire, péculat, mots qui expriment des idées de finances. L’invention de la monnaie métallique remonte à un temps bien plus reculé que celui des patriarches. Nous lisons dans les saintes Écritures qu’Abraham pesa à Éphrom quatre cents sicles d’argent qu’il était convenu de lui payer pour le champ de Mach- pelah. Dans rindoustan, dans la Chine, au Japon, la monnaie d’or et d’argent aune origine de plusieurs milliers d’années. Lorsque les Espagnols conquirent le Mexique et le Pérou, ils trouvèrent des monnaies d’or et d’argent frappées avec une certaine élégance. Ces pièces étaient presqu’ovales, enrichies de gracieux dessins et ornées, selon leur valeur, de l’emblème public de ces peuples, le soleil. n résulte, de ce que nous venons de dire, que les premières sociétés humaines ont seules connu l’extrême importance et l’extrême utilité de la monnaie, comme marque d’échange, et que ce serait refouler le monde dans les steppes de la barbarie que d’abolir ces signes communs, matériels et portatifs de tous les besoins, de tous les caprices et de tous les plaisirs. La folie des prétendus réformateurs est immense, et leur audace est pro- fonde; mais pour l’honneur du genre humain, il faut espérer qu’ils n’iront pas jusque-là. Supprimer la monnaie ou le mode d’échange adopté depuis quatre-vingt siècles par tous les peuples civilisés, serait anéantir les sciences, les arts, le commerce, l’in- dustrie, l’agriculture : ce serait couper les ailes à la pensée de l’homme, et ravaler son intelligence au niveau de celle du singe. Il ne faudrait plus songer à la monarchie universelle de Char- lemagne , de Louis XIV et de Napoléon, pas davantage à la République universelle désirée par les progressistes de nos jours; il faudrait se résigner à la sauvagerie, à la grossièreté, à la bar- barie universelle. L’homme n’aiiiaif plus que des appétits hon-