Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

66/490

(debug: view other mode)

The image contains the following text:

1,E WAGNÉTISMi:. 'o-i lire sans le secours des yeux, il lit même dans la pensée des per- sonnes qui sont mises en rapport avec lui; il a l’instinct des remèdes, il prédit l’avenir. Il n’est pas besoin pour produire ce résultat de l’appareil dont Mesmer croyait devoir s’entourer : quelques attouchements faits au front, le long des bras du sujet qu’il s’agit de magnétiser, attouchements que l’on appelle passes, de simples gestes, la volonté même sans aucune manifestation extérieure , suffisent pour développer ces phénomènes, dans leur ensemble ou en partie, chez les individus que leur constitutioii rend aptes à recevoir l’action magnétique . L’Europe entière retentit des prodiges opérés par le seigneur de Biisancy, qui continuait Mesmer et qui ajoutait à la doctrine du docteur allemand, et bientôt il se forma en Euro])e et en Amé- rique des sociétés magnétiques. On en compta soixante en France, vingt-sept en Angleterre, cinquante-trois en Italie, trente-deux à Boston, à New-York et à Philadelphie, onze en Suèile et en Danemark, cinq en Espagne et plus de trois cents en Allemagne. En Prusse, spécialement, le magnétisme compta d’illustres pro- sélytes; des savants tels que Sprengel, Klugg, Wienold, Hufe- . land, Stregmann et Hauss s’efforcèrent de régulariser les études, et le roi de Prusse, pour arracher au charlatanisme les bénéfices certains qu’offrait une science encore au berceau, rendit une ordonnance qui défendait la pratique du magnétisme à quiconque serait étranger à l’art de guérir. La révolution française qui ébranla le monde, qui fit fréhucher tant de couronnes, qui renversa tant d’idées, tant d’institutions , tant de principes, fit oublier aussi Mesmer, le magnétisme et ses baquets, le marquis de Puységur, son ormeau magique, et le somnambulisme ' ; mais à la Besfàuration lorsque les jours de loisirs revinrent avec le soleil de la paix, il y eut en France une ’ Le man|uis de Puységur, dans sa fureur de graiid-prèlre, avait magnétisé un vieil et bel ormeau qui se trouvait sous les fenêtres de son château, et pré- tendit que tous ceux (|ui s’asseyaient sous son ombrage étaient saisis d’un som- meil invincible. Ce sommeil magnétique était moins perfide cependant (|ue celui du manceniller.