Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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de l’arl statuaire se réuniront un jour en un seul corps, corps invin- cible, pour faire triompher l’art, le bon sens, la vérité ; et que ce bataillon sacré marchant sous l’oriflamme de Michel-Ange, chas- sera du sanctuaire le laid, le difforme et l’immoral que quelques fous de génie ont voulu de nos jours placer au rang des Muses grecques et des Grâces latines. Notre France a surpassé les Grecs dans plus d’une science et plus d’un art. L’art du fondeur a atteint chez nous, dès le quatorzième siècle, une grande perfection, et au dix-septième, les Relier ont reproduit pour des milliers d’années les chefs-d’œuvre de la statuaire grecque, romaine et française. Versailles est rempli de leurs beaux ouvrages, et ces illustres ouvriers ont trouvé l’immortalité en perpétuant et en multipliant les merveilles de Phidias, de Lysippe, de Scopas, du Puget et de Girardon. L’orfèvrerie monumentale est une branche considérable de l’art statuaire. L’orfèvre, le véritable orfèvre de Tyr, de Sidon, d’A- thènes, de Rome et de Paris, est un artiste. Depuis saint Éloy, cet habile orfèvre qui fut grand ministre et grand évêque \ jusqu’à Benvenuto Cellini, l’orfèvre florentin, le moyen-âge produisit un grand nombre de savants ouvriers en or. Sinary, en Angleterre; Donald-Abber, en Écosse; Rovalès, en Espagne; Zeuggler, en Allemagne, et Turgolin, en Hongrie remplirent l’Europe de leurs noms par la perfection, la délicatesse et le fini de leurs ouvrages. Les deux Germain, aux dix-septième et dix-huitième siècles, s’acquirent par leur talent une grande réputation. Aujourd’hui cette magnifique branche de l’art sculptural est à peu près perdue, car là où il n’y a plus ni Dieu, ni Rois, l’orfèvre n’est plus qu’un fabricant de fourchettes. César devient Laridon. Les artistes grecs trouvaient leurs marbres dans l’ile de Paros, et jusqu’au dix-septième siècle, les statuaires de l’Europe étaient ‘ Saint Éloy, trésorier du roi Dagobert au septième siècle, puis évêque de Noyon, était orfèvre, et fit entre autres un trône et une châsse (pii furent regardés comme des prodiges de dessin, de ciselure et de gravure. Saint Eloy élait éloquent, et a laissé des (^pitres qu’on lit encore avec fruit. 11 mourut en C38.