Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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lembert, varient sur l’invention de l’astrononiie : on l’attribue à différentes personnes; différentes nations s’en font honneur, et on la place dans différents siècles. A s’en rapporter aux anciens his- toriens, il paraît que des rois inventèr ent et cultivèrent les preiuiei’s celte science : Bélus, roi d’Assyrâe, Allas, roi de Mauritanie, et üranus^ qui régnait sur- les peuples qui habitaient les bords de l’Océan Atlantique, passent pour avoir donné aux hommes les pre- mières notions de l’astronomie. Mais sans nous ari’êter aux contes dont l’antiquité est si pro- digue, on peut, sans crainte de se tromper, placer le berceau de l’astronomie dans la Chaldée ou Babylonie. Le savant abbé Renauilot attribue, ainsi que plusieui's autres auteur s, l’invention de l’astronomie aux anciens patriar'ches, et il se fonde, pour soutenir son opinion, sur plusieurs l’aisons : l®Sur ce que les Gi’ecs et les Latins ont compris les juifs sous le nom de Chaldéens; 2® sur ce que la distinction des mois et des années, qui ne se pouvait connaîti'e saris l’observation du cours de la lune et celui du soleil, est plus anciemie que le déluge, comme on le voit par- différents passages de la Genèse ; 3® sur ce qu’Abraharn était sorti de Chaldée de ir Cliaideorum, et que des témoignages de Berose et d’Eupolenius, cités par Eusèbe, livre ix de la Prépa- ration évangélique, pi-ouvent qu’il était savant dans les choses célestes et qu’il avait inventé Vastronomie et l’astrologie judi- ciaire; 4° sur ce que l’on trouve dans les Saintes Écritures plusieur's noms de planètes et de constellations. Bien que l’opinion de l’abbé Benaudot ait été combattue par des écrivains de mérite et entre auti'es par Basnage, ses remar’ques judicieuses n’en ont pas moins été accueillies par les savants et les astronomes les plus éminents. Moïse, le législateur des Hébreux, qui avait sans doute em- ployé les loisirs de l’esclavage à l’élude des mouvements du ciel, est le premier astronome connu ; car- l’époque où llorissaienl en Chaldée et Jupiter et Zoroastre et Belus lui-même, est fort incei- laine. Alexandre le Grand, si l’on en croit l’iiislorien Porphyre,