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ciaient, dans les grandes calamités publiques, dès savants qui,
sous le nom d’astrologues et de physiciens, pratiquaient tra-
ditionnellement la médecine des Druides, qui furent tout à la
fois les prêtres, les législateurs, les poètes et les médecins
de la Gaule.
Au onzième siècle, les Bénédictins, —on Amit à toutes ces
époques de réveil les moines sur la brèche pour reconquérir
sur la barbarie les épaves de la civilisation antique, — éta-
blirent l’École de Salerne où l’on expliqua, commenta Galien,
Aristote et les auteurs arabes. On commença alors à com-
prendre l’étude directe de l’organisation humaine; mais, les
préjugés religieux défendant l’ouverture des cadavres, l’on
n’étudia l’anatomie que sur les animaux.
Cependant le système d’Asclepiade et d’Aretœus, agrandi et
fortifié par les écrits de Galien, était radicalement opposé aux
doctrines de l’école de Cordoue et des Arabes. Cette anar-
chie dura jus(|u’au temps d’Emmanuel Chrysolocas, de Théo-
dore Guza, d’Argiropyle, de Lascaris, de Demetrius Chalcondyle,
de Georges de Trébisonde et de Marius Musurus, qui, les pre-
miers, interprétant à Venise et ailleurs les manuscrits grecs
tirés de Bysance, firent renaître la langue grecque et mirent
en vogue, vers 14-60, les orateurs, les poètes, les historiens
et les grands médecins de la Grèce. L’art merveilleux de Gu-
tenberg venait de naître et le grand Aide imprima, avec un
soin religieux, les oeuvres du père de la médecine et de ses
successeurs. Les pages immortelles d’Hippocrate sont bientôt
dans toutes les mains, et les ouvrages d’Asclepiade, d’Aretœus et
de Galien ne restent plus le patrimoine d’un petit nombre
d’érudits et de docteurs.
Dès lors la science marcha à pas de géant et les habiles
praticiens, les grands médecins devinrent moins rares. Para-
celse parut au commencement du seizième siècle, et cet esprit
novateur, adoptant les principes d’Arnaud de Villeneuve, de
Baymond Lulle et de Basile Valentin, introduisit la chimie dans