Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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du Bosphore, porta un coup terrible aux arts et à la gloire de Rome, L’architecture, aussi bien que la musique, la poésie, l’é- loquence, la sculptui-e, la peinture et la comédie, abandonnèrent Rome, pour la nouvelle capitale du monde, et il ne resta à la vieille cité consulaire, à la ville de Jules-César, d’Auguste, de Trajan, de Titus et de Marc-Aurèle, pour se consoler de son veuvage, que les monuments incrustés profondément dans le so] et que l’on ne pouvait transporter, même par la voie de mer, à Consiantinople. L’empire d’Occident, n’avait plus désormais que des souvenirs; l’empire d’Orient naissait avec des espérances; mais souvenirs et espérances devaient bientôt s’évanouir au son des clairons des barbares, et au bruit tumultueux de leurs courses à travers la riermanie et les Gaules. L’ouragan humain qu’on nomme Goths, Visigoths, Ostrogoths, Gé|)ides, Avares, Huns et Alains, souffla sur l’Italie et détruisit les plus beaux et les plus admirables ouvrages de l’antiquité. Rome, dont ces barbares hurlaient le nom en traversant à la nage les grands fleuves qui séparent le nord de l’Europe de l’attrayante Italie, fut une des premières cités où les arts reçurent la palme du martyre. Ces misérables peuples, qui n’avaient ni annales, ni histoire, ni liens sacrés avec un glorieux passé, se ruaient à qui mieux mieux sur les archives de marbre, de bronze et d’airain d’une nation généreuse, qui avait asservie le monde moins par la force de ses armes que par la justice de ses lois, la noblesse de ses mœurs et l’éclat civilisateur de sa puissance. Mais du sein de ces bordes passionnées pour le pillage, la ruine et la dévastation, du milieu même de ces brigands devenus pos- sesseurs et législateurs, iî s’éleva un homme que l’Athènes du temps de Périclès, que la Rome du temps des Antonins n’aurait pas desavoué. Théodoric, roi des Ostrogoths, maître de toute l’Italie par la mort d’Odacre, appuyé par l’alliance d’Anastase, empereur d’Orient, et de Clovis, roi de France, dont il avait épousé la sœur, résolut de policer son royaume et de faire revivre les sciences, les lettres et les beaux-arts. Secondé dans ses vues