Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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fini et de celle grâce qui dérivent exclusivement de la perfeclion capitale de l’art. L’adage latin ex iimjue leonem, à l'ongle on reconnaît le lion, peut s’appliquer adiniiableiuent aux ruines domestiques de ces vieux peuples. L’écuelle cassée par la mala- dresse d’une cuisinière de llabylone, ou la terrine l'élée jetée au coin d’un sphinx par un marmiton de Memphis, suffiiaient pour témoigner de la gi’andeur de ces nations et de la petitesse rago- tinigue des hommes de nos jours. Les Grecs et les Romains, et parmi eux les Lacédémoniens, les Siciliens et les gens de Tibui-, se distinguèrent |>ar le génie de leurs potiers. A Sparte, les institutions même de la République encou- ragèrent la fabrication des ustensiles en terre, puisqu’il n’était permis à aucun citoyen de jiosséder de l’or ou de l’argent dans sa maison. Le fer et la j)Oterie fournissaient donc tous les instru- ments de cuisine ; le fer pour les broches, les chenets, les plats des festins civiques, les coupes et les fourchettes; la poterie pour les assiettes, les plats de famille, les coupes de libation, les cuvettes des sacrifices. Les Siciliens façonnaient des vaisseaux, des coupes et des vases de grand prix, moins, bien entendu, par la larelé de la matière que pai‘ rexcellence de la main-d’œuvre. Enfin, les gens de Tibur, — de cette Tibur si célébrée par les poètes et si chère à Virgile, à Horace et aux Lisons, — avaient la réputation d’êtie les meilleurs potieis de l’Italie ; c’étaient eux qui fabri- quaient ces pénates d’argile' qui sont venus s’ensevelir avec les légions romaines dans toutes tes contrées de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie. Sous Niima, et dans les premh'rs temps de la Répu- blique, ces petits dieux lares étaient en fer; plus tard, ils furent 'Un certain Valérins Mapadns, potier de Tibur, lit une tortune considérable en vendant aux soldats des légions parlant pour la troisième guerre punique, des dieux lares d’argile. Les soldats romains jjorlaient tous avee, eux un de leurs dieux domesti([ues, comme un souvenir de la |»atrie absente, comme une consé- cration du foyer domesti(pie. C’était le beau temps de la Republifiue. Les soldats de Constantin et de ses successeurs avaient remplacé les pénales par une croix de bois : de là est |>e\il-('-lre venu l’usage de distribuer des croix comme récom- pense militaire,.