Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

69/490

(debug: view other mode)

The image contains the following text:

4" Obéissance à l’ordre mcnlal de cesser de répondre an milieu d’une conversation. Les expériences échouèrent et M. Berna attribua cet échec à un concours de circonstances opposées à L'influence magné- tique. A la suite de cette séance, le docteur Burdin, mù par un vif sentiment de probité et de vérité scientifique, et voulant mettre un terme à toutes les incertitudes sur le magnétisme, proposa un jirix de trois mille francs à la somnambule qui lirait sans le secours de ses yeux, ee qui offrirait ce quon appelle la transposition des sens. Le prix est encore à donner. De 1840 à 1850, une foule de livres ont été publiés sur le ma- gnétisme et des centaines de magnétiseurs et de somnambules ])lus ou moins lucides ont surgi de toutes parts. L’attention du gouver- nement s’est portée naturellement sur cette science qui prenait toutes les proportions d’une industrie, et somnambules et magné- tiseurs vont être l’objet d’une surveillance spéciale. Tout ce qui porte le cachet du merveilleux et de l’inconnu est amoureusement adopté par le vulgaire, et la crédulité extrême enfante l’extrême friponnerie ; aux douzième, treizième et quatorzième siècles, l’al- chimie et la pierre philosophale ruinèrent autant de familles que les guerres civiles ; au dix-neuvième siècle, et en dépit de cette diffusion de lumières que les Tabarins et les Mondori de la presse font sonner si haut, les magnétiseurs et les somnambulistes au- raient bien pu, sans ces sages précautions, renouvelei' les tur- pitudes de la cour des Miracles et les mystiques agapes de la tour de Saint-J acques-de-la-Boucherie. Le magnétisme, appellation dérivée du mot grec. Magnés, qui signifie aimant, n’était point inconnu de l’antiquité. Il est hors de doute, que les pythonisses des Philistins et des Hébreux, si souvent citées dans les saintes Écritures, et que les sybilles du Latium, de TEtrurie, aussi bien que les prêtres de Del- phes et d’Epidaure, ne fussent initiés aux mystères de cette