Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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A la fin du treizième siècle, un banquier florentin, nommé Sal- vinio Degli Armati, inventa les lunettes. Un certain fra Alexandro de Spina, s’appropria cette découverte et la donna comme sienne. Pendant les quatorzième et quinzième siècles, la physique resta stationnaire, et si l’on en excepte Nicolas Flamel et Thomas de Pisan, en France; Parneld, en Allemagne; Mac-Fermal, en Écosse ; et Biaise Picolani, à Parme, cette science n’eut aucun adepte digne d’elle. Biaise Picolani s’occupa spécialement de sta- tique et de perspective. Au seizième siècle, au contraire, la physique marche à pas de géant. La révolution des esprits s’étendait des matières religieuses, politiques et morales, aux matières scientifiques. Jean-Baptiste Porta, sur les indications de Roger Bacon, trouve la chambre obscure, et avant lui les connaissances qu’on avait sur la lumière, sont augmentées par Maurolici de Messine. Ses différents traités et surtout son Ârchimedh monumenta omnia ; son Photesmus de lumine et timbra, et son Cosmographia de forma, situ numéro que cœlorum elementarum, lui assignent un rang dis- tingué parmi les physiciens. Les deux grands agents physiques, — l’électricité et le magné- tisme , — Deux fluides absolument distincts, sont révélés par Gilbert, médecin et physicien de la reine Élisabeth d’Angle- terre. Le dix-septième siècle s’ouvre avec Descartes et Suellius, qui s’appliquent à la marche et à la décomposition de la lumière. L’Allemagne, l’Angleterre, la Suède, le Danemark, la Hollande et les Flandres, voient surgir de leur sein de grands philosophes et de grands physiciens. Il semble que l’esprit humain, si profondément remué dans le siècle précédent par les dissentions religieuses et les interminables querelles théologiques, ait besoin de se retremper dans la piscine salutaire de la science pour se rapprocher de la nature et de la toute-puissance de Dieu. Un paysan hollandais, nommé Drebbel, invente le thermomètre ; l’Ecossais Jacques Gregory construit les premiers télescopes à