Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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Les instruments chez les anciens se divisaient en instruments à cordes, instruments à vent et instruments qu’on frappe. Les instruments à cordes des anciens étaient lyra, psalterium, trigonium, sambuca, cithara, pectis, magas, barbocton, testudo, simmicum, épandoron ; on touchait tous ces instruments avec la main ou avec le plectrum, espèce d’archet. Les instruments à vent étaient le tibia, fistula, tuba, cornua, litius et les orgues hydrauliques. Les instraments de percussion étaient appelés tympanum, cymbalum, crepitaculum, tintinnabulum, crotalum, sistrum. Athénée nous apprend que chez les Mèdes, les Egyptiens et même dans les Républiques grecques, toutes les lois divines et humaines, les exhortations à la vertu, les connaissances de ce (pil concernait les dieux et les hommes, la vie et les actions des personnages illustres étaient écrites en vers et chantées publi- quement par des chœurs, au son des instruments. Les législateurs et les rois n’avaient pas trouvé de moyen plus efficace pour graver dans l’esprit des hommes les principes de la morale et la connaissance de leurs droits et de leurs devoirs. Au surplus les écrivains de l’antiquité diffèrent beaucoup entre eux sur la nature, l’objet, l’étendue et les parties de la musique. En général, ils donnent à ce mot un sens beaucoup plus étendu que celui qui lui reste aujourd’hui. Ils comprenaient sous le nom de musique la danse, le chant, la poésie et même la réunion de toutes les sciences et de tous les arts. Hermès définit la musique, la connaissance de l’ordre de toutes choses. C’était aussi le sentiment de Platon et de Pythagore. Le premier disait que tout dans l’univers était musique; et le second affirmait à ses disciples que le meilleur philosophe devait être aussi le meilleur musicien. Selon Hesychius, les Athéniens donnèrent à tous les arts, pris collectivement, le nom de musique. Les poètes, et après eux quelques philosophes, ont donné cours à cette ingénieuse fiction, que la musique adoucissait les mœurs et désarmait les mauvaises passions. La fable d’Orphée sub-