Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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des sept sages, apporta d’Égypte dans la Grèce l’étude et le goût de la physique\ Pythagore, un siècle après lui, entreprit un voyage en Égypte, y lit un long séjour, et comme Thalès, nourri des doctrines et de la sagesse des prêtres égyptiens et des mages, initia ses disciples, à son retour à Samos, aux connaissances générales de la physique. Cette science fit de grands progrès- parmi les Grecs, et des écoles de Pythagore passa aux écoles de Platon, de Xénocrate^ et des péripatéticiens. La physiipie tliéo- ‘ Thalès était de Milet, et florissait 640 ans avant Jésus-Clirist. Il voyagea en Égypte, et conféra avec les prêtres et les savants de ce pays. Avant son départ pour l’Égypte, sa mère, (pi’il aimait tendrement, voulut le marier pour hâter son retour. Thalès avait vingt-cinq ans. « Il est trop tôt, ma mère, » dit-il. En reve- nant d’Égypte, la bonne femme renouvela ses instances. Thalès avait alors <pia- rante ans. « 11 est trop lard, ma mère, « répondit-il; et le philosophe ne se maria pas du tout. Thalès mourut à (luatre-vingt-dix ans, et laissa à ses élèves un grand nombre d’écrits sur la physi(|ue, la morale et la philosophie, (pii ne sont point parvenus jusqu’à nous. ® Pythagore, l’un des plus grands génies qui aient paru dans le monde, vivait 540 ans avant Jésus-Christ, était de Samos, et exerçait la profession d’athlète lorsque, ayant entendu raisonner le sage Pherecyde sur rimmorlalitéde l’âme, il se fit son disciple. Pythagore prit le titre de philosophe, ipii lui semblait moins ambitieux que celui de sage, et voyagea en Phénicie, en Chaldée, pii Égypte, et, assure-t-on, même en Espagne. La morale de Pythagore était pure, et sa doctrine, si l’on en excepte la métempsycose, digne en tout point de sa morale et surtout de ses mœurs, qui étaient douces, chastes et bienveillantes. Crand physicien et grand mathématicien, Pythagore inventa cette fameuse démonstration connue sous le nom de carré de ihypothémise. 11 eut des disciples illustres, et, entre autres, Zaleucus et Charondas, qui furent les législateurs de leur patrie, l’ytha- gore mourut à Métaponte, — au gouvernement de laquelle il concourut pendant trente ans, — dans un âge avancé, et peu de temps après son maitre Pherecyde, dont il avait pieusement soigné la vieillesse et les intirmités. Xénocrate, de Chalcédoine, fut disciple de Platon en même temps qu’Aristote. Aristote avait l’esprit aussi vif que Xénocrate l’avait lourd et pesant, ce (pii faisait dire à Platon que le premier avait besoin d’une bride et le second d’un éperon. Un travail opiniâtre, une étude incessante firent surmonter à Xénocrate les imper- fections de sa nature. Il devint grand orateur et grand philosophe, connm* habile physicien et savant géomètre. Un jour, un certain Polémon, jeune homme à la mode, et fort connu dans Athènes par l’irrégularité de ses nueurs, étant entré à moitié ivre, et escorté de ses compagnons de débauche, dans l’école de Xénocrate, avec l’intention de se moquer de sa philosophie, Xénocrate calma ses disciples indignés d’une telle insolence, et tourna aussitôt son discours sur la tempérance. Il fit un si attrayant portrait de cette vertu, il peignit avec tant de force, de vérité et d’énergie l’abjection de l’homme (pii abandonnait sa raison au fond d’une