Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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ignorer l’existence, si elles n’avaient pris soin de joncher de leurs monuments et de leurs énormes cités- les larges continents de l’Asie et de l’Afrique. Des Mèdes, des Perses, des Assyriens et des Egyptiens, il ne nous reste plus que des pierres... C’est un héritage que nous ne laisserons même pas à nos arrières- neveux. Leur langue s’est perdue dans les cataclysmes politiques; et les lettres ou les caractères assyriens, mèdes et persans, sont aussi indéchiffrables pour nous quê les hiéroglyphes beaucoup plus • modernes des Egyptiens, que les points tracés sur les dolmens druidiques, que les caractères celtiques, rhuniques, mongols, tartares, caucasiens et éthiopiens. Beaucoup de gens prétendent, nous le savons bien, interpréter et les inscriptions celtiques de notre vieille Bretagne et les hiéro- glyphes des pyramides d’Egypte. Les lumières merveilleuses que ces grands hommes se' donnent sont sans doute véritables, mais nous ne pouvons nous défendre d’un vif sentiment de surprise en voyant un siècle qui ne croit plus à rien, des sociétés gan- grénéespar le scepticisme et le matérialisme, ajouter foi si facilement à des découvertes littéraires- et scientifiques fort controversables. L’imprimerie a mis au jour un grand nombre de.belleset importantes vérités; mais l’imprimerie a aussi — et surtout depuis qu’elle a cessé d’être un sacerdoce pour devenir un métier — fait éclore bien des mensonges, multiplié bien des hérésies de toute espèce, fortifié bien des charlatanismes. Et après le charlatanisme du courage, il n’y a rien de si bas et de si méprisable au monde que le charlatanisme de la science. Il n’est pas possible, écrivait au dix-huitième, siècle un savant grammairien, d’imaginer un corps de lettres élémentaires qui soient communes à toutes les nations; et les caractères chinois, que l’on cite avec tant do complaisance comihe un spécimen d’uni- versalité, ne sont connus des peuples voisins que }iarce qu’ils ne sont pas les types.des éléments de la voix, mais les symboles immédiats des choses et des idées : aussi les mêm'es_ caractères sont-ils lus diversement pai’ les difféienls peuples qui en font