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de Paris, le docteur Foissac, proposait à l’Académie de médecine
une séance magnétique, afin que cette compagnie pût rendre
compte des phénomènes dont elle serait témoin. Après des débats
longs et animés, l’Académie accepta la proposition, et nomma, en
1826, une commission composée de MM. Husson, Isard, Bour-
dois de la Motte, Guenault deMussy, Marc, Tillaye, Fouquier,
Double et Magendie,
Pendant cinq années consécutives la commission fonctionna, et
on doit le penser, avec toute la consciencieuse sollicitude dont elle
était susceptible. En 1831, M. Husson, chargé de résumer les
travaux de la commission, lut, à l’Académie, son rapport qui,
bien que négativement favorable au magnétisme, ne conclut à rien.
On jugera de l’esprit général de ce rapport par les deux derniers
paragraphes que nous citons et qui renferment, selon nous, la
pensée de la commission :
« Considéré comme agent de phénomènes physiologiques ou
comme moyen thérapeutique, le magnétisme devrait trouver sa
place dans le cadre des connaissances médicales; et,-par consé-
quent, les médecins seuls devraient en faire ou en surveiller rem-*
ploi, ainsi que cela se pratique dans les pays du nord. La
commission n’a pu vérifier, parce qu’elle n’en a pas eu l’oe-
casion, d’autres facultés que les magnétiseurs avaient annoncé
exister chez les somnambules ; mais elle a recueilli et conimuniqué
des faits assez importants pour qu’elle pense que l’Académie
devrait eneourager les reelierches sur le magnétisme, comme
une branche très-eurieuse de psycologie et d’histoire naturelle. »
En 1837, l’Académie de médecine organisa une nouvelle com-
mission pour examiner une somnambule dirigée par le docteur
Berna. Ce médecin s’était engagé à faire devant la commission
les expériences suivantes :
1° Insensibilité complète d’un membre, provoquée par le
magnétisme.
2'’ Bestitution par la volonté de la sensibilité de ce membre.
3“ Obéissance à l’ordre mental de perdre le mouvement.