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1837 M. (Je Raml)uleau fit retourner le sol des deu\ tiers de
Paris pour pratiquer les voies souterraines nécessaires à la trans-
mission du gaz. Des usines importantes se ‘fondèrent sous le
patronage de compagnies anglaises et françaises anglaises
surtout. D’élégants lampadaires se dressèrent comme par enchan-
tement sur nos quais, sur nos boulevards, sur nos places, sur
toutes les voies publiques et donnèrent à la capitale un aspect
tout original et tout nouveau. Les Parisiens se prirent à penser
que la sollicitude paternelle des grands magistrats dont la capilale
de la France s’honore avec raison, des Boylesve, des La Reynie,
des d’Argenson, des Sartines et des Lencûr, ne s’était point tout
à fait tarie à la fournaise des révolutions. Pourquoi M. de Ram-
buteau n’a-t-il pas déployé le même zèle, employé la même
ardeur pour soutenir, protéger et encourager les lettres pari-
siennes qui, elles aussi, sont des becs de gaz et répandent sur
la capitale et sur la France des flots d’une lumière non moins
vive et non moins utile ?
Ce n’est pas seulement à. Paris qu’on s’est empressé de faire
usage du gaz hydrogène; les moindres villes de France ont vu
s’établir auprès d’elles des usines à gaz qui inondent d’une écla-
tante lumière leurs places, leurs rues, leurs monuments, leurs
manufactures et leurs moindres boutiques. C’est surtout près des
villes avoisinant les houillières que se créenl ces usines en plus
grand nombre ; pour ce motif, nos villes du nord et de l’Ouest
sont presque toutes éclairées par le gaz hydrogène, qu’elles conti-
nueront d’employer jusqu’à ce qu’un mode d’éclairage plus écono-
mique vienne remplacer celui-là ; car l’économie est toujours la
question importante des cités ouvrières et industrieuses.
Au nombre des divers systèmes d’éclairages employés jusqu’à
ce jour, nous pouvons citer l’éclairage-Robert au liquide gazo-
gène, qui ne produit ni odeur, ni fumée, ni les explosions, ni les
émanations délétères du gaz ; il purifierait plutôt l’air qu’il ne le
vicierait; car on sait que les vapeurs d’esprit de vin sont salubres.
3Iais sa propriété la plus précieuse est de l’eposer et par consé-