Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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(irales et nos églises ne gagneront lien à ces embellissements pour ainsi dire posthumes. Pourquoi? faut-il le dire? C’est que la force principale, la dii’ection suprême, l’inspiration perpétuelle des ar- üstes les plus illustres comme les plus humbles du moyen-âge, était la foi, et que dans notre siècle de scepticisme la foi n’échauffe plus les âmes, n’éclaire plus le génie et ne guide plus le talent. On fera de fort belles verrières, sans doute, mais ces verrières siéront â l’art chrétien comme le bâtiment carré de la Madeleine sied à une église catholique, comme la redingote et le chapeau à corne sied au sommet de la sœur jumelle de la colonne Trajane. Il y a quarante ans à peu près, les Allemands, un seul Alle- mand, sans doute, inventa la lithographie ou l’art de dessiner sur la pierre et de soumettre cette pierre comme une forme d’impri- merie à l’action de la presse. Nous ne dirons pas si cette décou- verte, qui a multiplié à l’infini les prétendus artistes, a été un bon- heur ou un malheur pour l’art, nous confesserons seulement que dans notre opinion la lithographie comme l’invention plus moderne et plus ingénieuse du daguérréotype, a porté un coup sensible, mortel â la dignité, nous allions écrire, à la divinité de la pein- ture. On veut faire disparaître l’artiste comme on veut fairiî dis- paraître l’ouvrier; mais Dieu aidant, tous nos faiseurs de méca- niques, tous nos distributeurs d’iode, de sulfate et de soude n’y parviendront pas, pour la gloire delà France et l’honneur de l’hu- manité. Le pape Jules II avait attiré à Rome une foule de Sici- liens qui s’étaient adonnés à graver sur les pierres fines et à con- trefaire ou à imiter les camées de l’antiquité. Ces pierres gravées et ces faux camées tirent fortune, et les dames romaines raffolaient des Siciliens, de leurs pierres et de leurs faux camées. C’était à qui, parmi elles, aurait des bracelets, des bagues et des colliers où toutes les impératrices, depuis Clodia jusqu’à Messaline, et de- puis Poppée jusqu’à Faustine, étaient représentées. Ces Siciliens avaient certainement quelque mérite, mais ils ne valaient pas qu’on abandonnât pour eux la peinture et la sculpture des giands maîlies dont l’Italie était fière alors. Jules II mourut; LéonX lui