Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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science^ occulte dont ils savaient tirer un grand profit. Au moyen- âge et dans le cours des siècles plus rapprochés du nôtre, Avicenne, Jacob Alumbar, Robert Fludd, Ecbert Pontanus, Arnaud de Villeneuve, Albert-le-Grand, Cardan, Paracelse et plusieurs autres savants, philosophes et médecins, constatèrent la propriété de l’aimant pour combattre et adoucir les affections nerveuses. Mais au dix-huitième siècle, le souvenir du magnétisme était complè- tement éteint, et les efforts de Klarich, médecin du roi d’Angleterre, de Zwinger, d’Hoffmann, de Kœsner, de Glaubrecht, de Weber, de Reichel, de Stromer, d’Aken, de Paullan, d’Arquier, de Sigaud-Lafond, du patient et judicieux abbé Lenoble, lui-même ne parvinrent pas à émouvoir la curiosité et la sympathie pu- blique. Il appartenait à Antoine Mesmer d’opérer ce miracle, de fonder un système et de rallier à la doctrine nouvelle toutes les intelligences et toutes les volontés, en attelant à son char triomphal la mode, les plaisirs et l’amour. Hippocrate, dans le temple de la place Vendôme, donnait la main à Épicure. C’était une alliance offensive et défensive entre la médecine et la volupté. Si Mesmer et le magnétisme furent violemment et parfois injus- tement attaqués, ils furent aussi défendus avec un courage, une résolution et un dévouement dignes d’une cause plus sérieuse ou plus auguste. Le docteur allemand comptait de nombreux prosé- lytes, surtout à la cour et dans les premiers rangs de la bourgeoi- sie, et, s’il faut en croire les mémoires du temps, outre la reine Marie-Antoinette, qui se rendait souvent incognito place Vendôme, outre le comte d’Artois, outre le duc d’Orléans, outre l’avocat Bergasse et le fougueux conseiller au parlement d’Epréménil, Mesmer voyait dans M. le marquis de Lafayette l’apôtre le plus fervent et le diseiple le plus intrépide de sa doctrine. Ainsi l’homme ‘ Les pythonisses et les sybilles ont cessé de rendre des oracles, niais on trouve encore en Ecosse des hommes et principalement des jeunes filles qui prédisent l’avenir ou qui voient les choses éloignées, et tout cela le plus simplement du monde, sans préparation et sans espérer de profit. Les Ecossais appellent ces créatures privilégiées des voyants. On nomme aussi don de seconde mie cette singulière aptitude de l’àme. Si le magnétisme existe, c’est sans doute en Ecosse.