Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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recrudescence de magnétisme et de somnambulisme. Dès 1819 plusieurs brochures lurent publiées sur le magnétisme Puységurien et MM. Virey, d’Hénin, Cuvillers, Barotte, Singlet, traitèrent dans divers écrits parfaitement inconnus aujourd’hui, les points controversés de la science magnétique. M. Deleuse, professeur au Muséum d’histoire naturelle, élève, ami et collaborateur de M. de Jussieu et propagateur ardent de la science magnétique., fit à cette époque la profession de foi suivante : « Je crois à une émanation de moi-même parce que des effets se produisent Sans que je touche le sujet que je magnétise, et que rien ne produit rien. J’ignore la naturè de cette émanation, je ne sais à quel distance elle peut s’étendre, mais je sais qu’elle est lancée et dirigée par ma volonté, car lorsque je cesse de vouloir, elle n’agit plus. » ■ Une opinion bien autrement importante et bien autrement illustre que celle de M. Deleuse s’était déjà formulée sur cet objet délicat. Le savant La Place, dans sa Théorie des calculs de la probabilité avait dit : « Les phénomènes singuliers qui résultent de l’extrême sensibi- lité des nerfs chez quelques individus ont donné naissance à diver- ses opinions sur l’existence d’un nouvel agent que l’on a nommé magnétisme animal. Il est naturel de penser que l’action de ces causes est très-faible et peut être facilement troublée par un grand nombre de circonstances accidentelles. Ainsi, de ce que, dans plusieurs cas, elle ne s’est point manifestée, on ne doit point conclure qu’elle n’existe jamais. Nous sommes si éloignés de connaître tous les agents de la nature et leurs divers modes d’action, qu’il 'serait peu philosophique de nier l’existence des phénomènes, uniquement parce qu’ils sont inexplicables dans l’état actuel de nos connaissances. » Le corps médical, jusque-là hostile au magnétisme, commença, dès les vingt-cinq premières années de ce siècle, à étudier, sans prévention et sans haiue, la doctrine de Mesmer et les expériences de M. le marquis de Puységur. En 1825, un médecin de la faculté