Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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et, quatre ans après, Pierre Mauser, natif de Rouen, édita dans sa patrie Albcrti magni de lapidibus et minerallbus. A Stras- bourg, selon le témoignage de Gebweiler et de Wiinphalinge, Jean de Cologne et Jean Manlheim se distinguèrent par leurs caractères de fonte, et eurent pour successeur Henry Eggestein. On vit paraître à Lyon, en 1478, les Pandectes médicinales deMaltheusSylvaticus. On imprima la même année, dans Genève, un Traité des Anges du cardinal Ximenès. Abbeville fit voir, en 1486, en deux volumes in-folio, l’ouvrage de la Cité de Dieu de saint Augustin, traduit par Raoul de Presles en 1375. C’est le premier et peut-être l’unique livre qui ait été imprimé dans cette ville du quinzième au dix-septième siècle. Jean de Westphalie mit au jour, à Louvain, Petrus crescentius de agricultura. A An- vers, Gérard Leeuw publia, en 1489, Ars epistolaris francesci negri. A Deventer, Richard Pasraer imprima Itinerarium de llese. Enfin, à Séville même, Paul de Cologne et ses associés, tous Allemands, publièrent un Floretum sancti Mattliei en 1491. A peu près dans le même temps, Jean Amerbach faisait imprimer de bons ouvrages à Râle, en caractères ronds et parfaits. Mais, dix ans auparavant, l’Italie donnait déjà des éditions magnifiques et précieuses en caractères grecs. Milan, Venise et Florence en eurent l’honneur. L’homme que tous ces ouvriers illustres regardaient comme leur maître et comme leur père, Gutenberg, était resté à Mayence. En 1465, solidement établi sur le trône de l’électorat, Alphonse II restitua à la cité qui devait désormais prendre une place si haute dans les annales du monde, la liberté et lés privilèges dont les rudes exigences de la guerre et de la politique l’avaient privée. Alphonse fit plus encore, il honora publiquement le génie de Gu- tenberg ; il l’entoura de sa sollicitude, prit soin de sa fortune et l’admit au nombre des gentilshommes de son palais, avec une pension annuelle de dix mille florins. Jean Gutenberg ne jouit pas longtemps de sa gloire et de l’amitié de son prince, il mourut trois ans après (1468), dans cette même maison du Taureau noi'r qui