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lois vitales des lois qui régissent le monde inorganique; Pinel, le
Christophe-Colomb delà folie, Corvisart, Lænnec; Bichat, qui a
peint un si neuf et si saisissant tableau dans son Traité de la vie et
de la mort; Broussais, l’auteur d’un système qui a compté autant
de partisans fanatiques que d’ennemis exaltés; Hanemann, inven-
teur de l’homœopathie ou méthode substitutive; Jenner, le propa- ^
gateur et non pas Vinventeur, comme on l’à cru, de la vaccine.
Cette dernière découverte doit avoir sur la population du globe
une si prodigieuse influence, elle touche par tant de points à la
santé, à la force et même à l’avenir des nations, que nous croyons
utile d’entrer ici dans quelques détails scientifiques qui ne. seront
peut-être pas lus sans intérêt.
On a découvert en 1821, dans le Sanctèya Grantham , ouvrage
sanscrit très-ancien, attribué à. Dhanvantan, des preuves que
l’inoculation de la vaccine était connue des auteurs Indous, qui,
dans les temps reculés ont écrit sur la médecine; elle était connue
en Perse, parmi les habitants des Cordillières et en Europé dans
la Carintbie., en Allemagne et dans quelques parties de la France
méridionale.
Vers la fin du dix-huitième siècle, quelques observateurs français
et entre autres un homme qui joua depuis le rôle de législateur dans
une de nos assemblées révolutionnaires, avaient fait part des
remarques qu’ils avaient faites à deux voyageurs anglais qui
se trouvaient en France. Les touristes reprirent, après quelques
mois de séjour, le, chemin de Londres, et par une coïncidence
bizarre, le docteur Jenner, médecin assez obscur, commença dans
le. même temps ses expériences.
Il est hors de doute, dit le savant docteur Husson, dont les
efforts de toute la vie ont été consacrés à populariser la vaccine,
il est hors de doute que la vaccine était connue avant que Jenner
s’en fût sérieusement occupé, et que sans rien ôter au. mérite du
docteur anglais, qui a étudié, approfondi, expérimenté et fait
connaître tout ce qui est relatif à la vaccine, notre patrie peut
d’autant plus réclamer sa part dans cette heureuse invention, qu’elle