Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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sur les aérostats, le récit delà réception qui fut faite à Blanchard, dans la ville de Calais. Tous ces accueils empressés sont invaria- blement les mêmes depuis soixante-dix ans, et c’est à eux qu’on peut appliquer l’adage : ab uno disce omnes. « Là, trouvant un bon vent, lé 5 janvier 1785, à une heure précise, il fit monter avec lui le docteur Gefferies, et se livra à un bon vent du nord-ouest, qui, vers trois heures trois-quarts, vint le déposer entre Boulogne et Calais, à deux lieues et démié dans les terres, et sur la lisière de la forêt de Guines. Pendant la traversée, le ballon avait un peu baissé vers la mér, ce qui avait inquiété beaucoup les gens de Douvres, qui suivaient l’aérostat avec leurs lunettes; et les gens de Calais, prévenus par les guetteurs de la ville, suivaient avec beaucoup d’attention ce gros corps noirâtre qui s’avançait vers la côte et qu’ils reconnaissaient pour l’aérostat annoncé depuis longtemps. « A son arrivée, il fut reçu par M. d’Honinclam fils, qui le conduisit dans son château. Le même soir, après souper, les voyageurs furent conduits à Calais, dans une voiture à six chevaux qui leur fut envoyée par les officiers municipaux, qui avaient aussi donné des ordres pour que les portes de la ville leur fussent ouvertes à quelque heure qu’ils arrivassent ; et, quoiqu’il fût deux heures après minuit lorsqu’ils entrèrent dans cette ville, ils y trouvèrent tous les habitants qui bordaient les rues sur leur passage en criant : Vivent les voyageurs aériens! Ils descendirent chez M. Mouron, l’un des officiers du corps municipal, où ils couchèrent. Le lendemain, dès le matin, le pavillon français fut placé sur la porte de M. Mouron, le drapeau de la ville fut hissé sur les tours, on fit plusieurs décharges de canon, et toutes les cloches des paroisses furent sonnées en carillon. Le corps municipal et tous ceux des régiments qui composent la garnison se rendir ent le matin même chez M. Mouron pour féliciter les voyageurs; à dix heures, on leur apporta le vin de la ville et on les invita à venir dîner ce jour même à THôtel-de-YilIe. « Avant le dîner, le maire pi'ésentaà M. Blanchard une boîte