Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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Arabes, à peu près vers le même temps, correspondaient entre eux, à d’énormes distances, par des drapeaux, des feux et des fanfares. Au quinzième siècle, un moine, — et nous faisons remarquer pour la dixième fois que les moines ont été dans les sciences, dans les arts et dans les lettres le trait d’union entre l’Antiquité et la Renaissance : ils ont fait passer dans l’arche de la foi sur le cataclysme moral du moyen-âge tout ce qui élève, honore, illustre et embellit l’humanité, — un moine, nommé Tri thème, publia un système de stanographie pour faire parvenir à l’aide du feu des nouvelles à quelque distance que ce fût. Par malheur l’ouvrage de ce moine fut perdu dans le sac d’un monastère de Lorraine, et les recherches des savants pour retrouver les copies, qui vraisemblablement existent encore, ont été jusqu’à ce jour infructueuses. La création de la télégraphie appartient donc aux temps mo- dernes, et c’est à la France que le monde devra cette utile et ingénieuse découverte. A la fin du dix-septième siècle, le savant académicien Amontons eut l’idée d’appliquer les télescopes aux télégraphes. Il proposa d’employer les lunettes d’approche à l’observation de signaux représentant les lettres de l’alphabet pour ceux qui auraient la clef de son système, soigneusement développé dans plusieurs mémoires publiés à ce sujet. Mais les essais ne répondirent pas à l’attente générale, et comme en 1676 les découvertes scientifiques ne sortaient guère du champ-clos des académies, l’idée féconde d’Amontons vint s’enterrer dans la poussière des bibliothèques. Un siècle après, en 1784, le professeur Bergstrasser, de Hanovre, publia un traité de synthe-niétographie. Évidemment le savant Hanovrien avait eu connaissance des travaux entrepris par l’académicien français. L’Allemagne lut, discuta, disputa, » courriers que les croix de satin lancées dans les airs et maintenues au moyen de petits cordages usurpèrent dans l’occasion. Il faudrait donc écrire serf-volant et non cerf-volant.