Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

376/490

(debug: view other mode)

The image contains the following text:

de la coquetterie et qu’une amorce à la convoitise et à la curiosüé des hommes, ils ont des origines diverses. Les gazes viennent de rinde; là blonde, variété de la gaze proprement dite, a été inventée à Paris en plein dix-septième siècle ; et ces tissus, si merveilleux par la richesse de leurs dessins, par la difficulté même de leur ti a- vail et par les âpres et longues heures qu’on est obligé de consacrer à leur création, ces dentelles, puisqu’il faut les appeler par leur nom, qui assurent le pain de cent mille familles pauvres, et qui affichent les richesses de cent mille familles opulentes, ont été in- ventées au quatorzième siècle, à Venise, par des femmes escla- vonnes, ei en Flandre, à Valenciennes surtout, par des femmes et des filles d’ouvriers, travaillant aux mines de charbons de terre, au commencement du quinzième siècle. Ainsi, ces humbles et labo- rieuses femmes, les unes sur les bords de l’Adriatique, les autres sur les bords de la Meuse, manquant de tout, mais ne désespérant ni de la Providence, ni de leur courage, se sont créée une abon- dante et féconde Industrie, et ont doté leur pays d’une source de richesses qui a aidé puissamment, en plusieurs occasions, Venise- et la Flandre à supporter des tributs fort lourds imposés par un sénat avare ou par un maître passager. La dentelle de Venise s’appelait point de Venise, et la dentelle de Flandre point de Flandres ou Valenciennes. A ces deux points est venu, vers le mi- lieu du seizième siècle, s’en joindre un troisième, le point d'An- gleterre. La fabrication des draps prit un grand essor en Europe, vers le milieu du quatorzième siècle; mais un de ces hasards qui détruisent ou qui fondent les fortunes publiques ou commerciales des nations, vint donner à l’Espagne une suprématie manufactu- rière qu’elle ne conserva, malheureüsement pour elle, que l’espace de deux siècles. Les Abencerrages et les Zégris,.Guelphes et Gibelins de l’Ibérie, deux fractions puissantes du-royaume arabe de Gienade, se dis- putaient avec acharnement le pouvoir ; et en s’emparant tour à tour de l’Alhambra et de FAlbaycin, les bastilles ou les hôlels-de-