Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

218/490

(debug: view other mode)

The image contains the following text:

Il est im])ossible, après saint Bernard, de rendre riinporlance, la solennité, la sublime occupation des loisirs de la mer. Ces loi- sirs agrandissent l’intelligence de l’homme, fortitïent son cœur, exaltent son coürage, raffermissent sa foi, — car l’athéisme est impossible dans une vie de périls, — et familiarisent le marin avec tout ce qui se rattache à la profession qu’il exerce, c’est-à- dire avec les sciences, les arts et les métiers. L’amour du pavillon de la patrie, dont il est appelé à défendre l’honneur et à aug- menter la gloire, relie en quelque sorte toutes les qualités natu- relles et toutes les qualités acquises; et lorsqu’il est bien pénétré de ses devoirs, lorsqu’il est profondément convaincu de la gran- deur et de l’universalité de son état, cet homme de mer s’appelle Duquesne,-Tourville ou Duguay-Trouin. • ’ • L’art de naviguer se divise en deux parties bien distinctes : la navigation de long-cours et le cabotage. Nos pères appelaient la première hauturière, parce qu’à la différence du cabotage, qui pour se guider en mer a recours à l’aspect des côtes, elle fait usage dans le même but de l’observation de la hauteur des astres. Dans l’impuissance où nous sommes de donner à ce récit les proportions même d’un abrégé historique, nous nôus bornerons à indiquer trois grands auxiliaires de la navigation en général, auxiliaires qui exercent une influence immédiate et considérable sur la marine aux jours de guerre et de paix, aux jours de calme ou de tempête. Nous voulons parler des phares, de la boussole et du pilotage. Le plus ancien phare connu, e^ celui du promontoire de Sigée. Les Grecs, qui avaient emprunté les phares aux Égyptiens, en construisirent sur les points principaux de leur littoral, et les Athéniens en firent élever un d’une majestueuse structure sur te port du Pyrée. Ptolémée Philadelphe, l’an 283 avant Père chrétienne, fit bâtir dans l’île de Pharos, par le Gnidien Sostrate, une tour gigan- tesque couronnée par un fanal, qui mérita d’êtic mise au rang des 25