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France et de l’Angleterre, qui a semble devoir remporter la vic-
toire? C’est là qu’est la vraie question.
Nous y répondrons avec simplicité selon notre conscience ; en
même temps que combattants, nous sommes juges. On assure que
la commission française voulait, par nous ne savons quel scrupule
de délicatesse, se récuser pour le prononcé du jugement et se
borner à un rapport sans conclusion. M. Charles Diipm a insisté
pour que la France mît aussi son vote dans l’urne, et nous l’en
louons hautement. Il faut savoir être juste même pour soi.
Nous dirons donc la conviction sincère et profonde qui est ré-
sultée pour nous de l’impression générale de l’Exposition univer-
selle.
Pour tout ce qui est volonté, persévérance, patience, indomp-
table travail et force matérielle, l’Angleterre a eu le dessus.
Mais pour tout ce qui est le don, la grâce, l’art, et l’esprit, et
l’âme, — la supériorité de la France a été tellement incontestable,
qu’il n’y a eu ni lutte, ni comparaison possible.
L’Angleterre pourra protester, même de très-bonne foi, contre
cet arrêt, précisément parce qu’elle est, dans ces questions, un
très-mauvais juge. Mais cette vérité n’en apparaîtra pas moins
éclatante à l’Europe : si le domaine du fini est à l’Angleterre, le
domaine de l’infini est à la France; si l’Angleterre a tout ce que
peut faire l’homme, la France a tout ce que donne Dieu.
Il n’y a pas besoin d’en demander les preuves à la comparaison
avec les produits de la France ; les preuves sont dans l’Exposition
des Anglais eux-mêmes.
L’ai't, — que nous cherchons partout comme la suprême expan-
sion de l’industrie, — a rayonné admirablement, nous le recon-
naissons, sur trois points de l’Exposition anglaise, et ce sont jus-
tement ces trois points lumineux qui font l’ombre environnante
plus noire, plus vide et plus triste.
On rencontre d’abord, au milieu de l’Exposition anglaise, une
salle fermée qui. s’appelle Mediæval Court, c’est-à-dire la
Chambre du moyen-âge. Là ont été réunis fous les objets d’or-