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tailles gens, d’un postillon littéraire, d’un Cagliostro historique ou
d’un maquignon philosophe.
Newton, d’immortelle mémoire, démontra le premier, par des
principes physiques, la loi selon laquelle se font tous les mouvements
célestes; il détermina les orbites des planètes et les causes de leurs
plus grands ainsi que de leurs plus petits éloignements du soleil,
llajiprit le premier aux savants d’où naît cette proportion cons-
tante et régulière, observée tant par les planètes du premier ordre,
que par les secondaires, dans leurs révolutions autour de leurs corps
centraux, et dans leurs distances comparées avec leurs révolutions
périodiques. Il donna une nouvelle théoiie de la lune, qui répond à
ses inégalités, et qui en rend raison par les lois de la gravité et par
des principes mécaniques.
Après le pas immense (pie la découverte de Newton fit faire à
l’astronomie, le sanctuaire de cette science divine s’ouvrit à deux bat-
tants ; et les inspirés, les laborieux, les explorateurs infatigables des
champs de l’infini purent se livrer avec plus de certitude à leurs
études et à leurs travaux. L’astronomie observatrice donna, dès
ce moment, la main à l’astronomie théorique, et ces deux sœurs
marchèrent ensemble pour ne plus désormais se quitter. Par un de
ces bonheurs inestimables qui n’arrivent pas à toutes les sciences,
l’astronomie se trouva enrichie, dans le seul espace de deux cents
ans, de plusieurs grandes découvertes pratiques et théoriques. Au
commencement du dix-septième siècle, le télescope est inventé ;
Néper imagine les tables de Logarithmes; Huygiens applique le
pendule aux horloges ; Newton et Leibnitz découvrent le calcul infini-
tésimal; Galilée, en dirigeant le télescope dans le profondeurs du
ciel, transforme en vérité physique l’hypothèse Philolaïque ou Co-
jiernicienne ; Kœ-pler en assignant les lois du mouvement elliptique
des planètes, et Galilée en trouvant la dynamiiiue, frayent le passage
à Newton. Ainsi l’astronomie nous semble avoir parcouru ti'ois
périodes bien distinctes : la première serait depuis Belus jusqu’à
Ptolémée; la seconde depuis Ptolémée jusqu’à Copernic; la ti‘oi-
sième d(‘puis Copernic jusqu’à Newton.