Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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La doctrine picturale enseignée par Verocchio et ses illustres élèves se répandit, se propagea, et fut mise en pratique avec ferveur, non-seulement en Italie, mais encore en Espagne, dans les Pays-Bas, en Allemagne et en France. La peinture se modifia selon le caractère, le goût, les préjugés et les mœurs des nations. L’Italie elle-même compta dix-sept écoles célèbres; et Jean de Bruges (ou Van Eyck), l’inventeur de la peinture à l’huile, trans- forma l’école de Cologne, qui eut pour héritière l’école allemande, dont Albert Durer fut tout à la fois le chef et le législateur. Il n’existe et il n’a jamais existé que deux écoles ; l’école ita- lienne qui, nous l’avons dit plus haut, se subdivise en école ro- maine, florentine, vénitienne, lombarde, pisane, napolitaine, mantouanne, etc., et l’école flamande ou hollandaise. A cette dernière, magistralement personnifiée par Bubens et par Van Dick, se rattachent l’école Allemande, l’école des Pays-Bas et l’école Anglaise. A l’école Italienne se rattachent l’école Espagnole et l’école Fran- çaise. L’école espagnole, que les ouvrages immortels de Murillo ont élevée au niveau des écoles italiennes ; l’école française fondée par le Bosso et par le Primatice, qui avaient apporté, au seizième siècle, les traditions de l’art italien, et qui a compté, un siècle à peine après son établissement, les plus beaux génies de la pein- ture après Baphaël : te Poussin et Losueur. Et, par une faveur toute particulière du ciel, cette école fran- çaise a survécu, malgré quelques phases malheureuses résultant de la corruption des mœurs et de la rouille sanglante des révolu- tions, aux deux grands écoles italienne et hollandaise. La terre de Gimabué, du Perrugin, de Baphaël, de Michel- Ange, du Dominiquin, des Carraches, du Titien et du Corrège, ne produit plus depuis longtemps de grands peintres, et les poi- gnards y brillent plus que les pinceaux. La Hollande et les Pays- Bas ne possèdent plus aujourd’hui que les cendres refroidies d’Albert Durer, de Bembrandt, de Gérard Dow, de Mieris, de Tilborg, des Téniers, de Bubens et de Van-Dick. La France seule.