Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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pour la défense du territoii’e, — noblesse sans fief, sans domaine héréditaire et sans récompense, —de servir encore la jiatrie pendant la paix au péril de ses jours et de renrichir au prix de ses sueurs, de ses fatigues et de sa pauvreté. L’illustre Bernard de Palissy, le génie le plus universel et le plus encyclopédique du seizième siècle, porta l’art de la poteide à un degré de perfection inconnu jusqu’à lui. Bernard enfanta des chefs-d’œuvre, et les jiroduits de cet artisan sublime décorent encore aujourd’hui les musées nationaux et les cabinets des amaleurs et des curieux. On a vu en Angleterre, en Allemagne, en Suède et en Espagne, les ouvrages de Bernard de Palissy, au dix-septième et au dix-huitième siècle , se vendre jusqu’à 10, 15 et 20 nulle francs. Hélas! ce potier-philosophe, ce jieuseur, ce mathémalicien pro- fond, ce Benvenuto-Cellini * de la France, ce grand homme qui ne burinait pas sa gloire sur les métaux précieux comme l’artisle florentin, mourut presque ignoré, presque pauvre... car il avait sacrifié jusqu’à son dernier écu, jusqu’au dei’nier meuble de sou manoir héréditaire, pour assurer le triomphe de ses découvertes et la suprématie de la France dans la seconde industrie qu’il avait découverte. L’art du verrier, fortifié par l’accroissement des connaissances scientifiques, et surtout par l’intervention de la chimie, a fait, (mi Europe et en France, princijialement depuis un siècle, d’immenses progrès. Les différents verres, le verre de bouteilles, le ^erl■e à vitres, l’émail, etc., ont subi ou de précieuses améliorations, ou de complètes transformations. Un nouveau produit a même augmenté depuis cent cinquante ans l’industrie verrière : c’est le ‘ BenvenuLo Cellini, de Florence, était peintre, sculpteur et graveur. Le pape Clément VU l’admit dans son intimité, et lui confia la défense du château Saint- Ange, où Cellini acquit beaucoup de gloire par sa prudence et par sa bravoure. Ce qu’il y a d’honorable pour la France, c’est qu’au nombre des princes qui comblèrent Benvenuto Cellini, artiste et soldat, de témoignages de sympathie, de récompenses et d’honneurs, on trouve François l". Ce monarque voulut attirer Cellini à Paris. L’artiste répondit en Spartiate : « Mon «pur est à vous et à la France; mais mon âme et mon bras appartiennent à l’Italie. »