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rique, plus que la physique appliquée, fut l’objet, dans ces diverses
écoles, de discussions lumineuses et de développements ingénieux;
et les pythagoriciens, les platoniciens, les xénocratiens et les aris-
totéliciens, se répandirent dans la petite et dans la grande Grèce,
en Italie et jusque dans les colonies des Phéniciens, popularisant
cette science, et la rendirent pour ainsi dire universelle chez les
nations policées ou qui tendaient à le devenir.
Chez les Romains, Lucrèce, Sénèque, Pline l’Ancien et Varron,
furent à peu près les seuls auteurs qui parlèrent de la physique,
ou qui rattachèrent cette science à leurs systèmes philosophiques.
Plutarque effleura dans quelques parties de son admirable ouvrage
quelques questions de haute physique, et envoya, même quand il
était intendant en Illyrie, à l’empereur Trajan, un rapport fort
étendu sur le climat, les productions et les richesses minérales de
la province confiée à ses soins.
Les barbares ignoraient jusqu’aux plus simples éléments de la .
physique, et les chrétiens négligèrent longtemps cette science,
qui, comme toutes les autres, ne peut fleurir au milieu des per-
sécutions, des guerres et des convulsions sociales. Les Arabes,
dès le neuvième siècle, les Arabes, dépositaires de tous les écrits,
de tous les principes civilisateurs de l’antiquité, les Arabes, pos-
sesseurs de toutes les clés des connaissances humaines, se mirent
à cultiver la physique, et ressuscitèrent cette science, comme ils
avaient déjà fait renaître la philosophie, la médecine, la poésie,
les mathématiques et les beaux-arts. Au onzième siècle, Alhazen,
auteur arabe fort célèbre, composait un Traité cToptique que les
savants estiment encore aujourd’hui.
On a mal expliqué jusqu’ici, selon nous, la suprématie que les
Arabes obtinrent dans les sciences, dans les arts et dans les lettres,
amphore et sur les bords d’une coupe, que le lion d’Athènes se jeta aux pieds de
Xénocrate, déplorant ses erreurs, et demanda la grâce d’être son disciple, ce qui
lui fut accordé. Polémon, en effet, se corrigea si bien, qu’il succéda à son maître
dans la chaire de philosophie. Pourquoi, aujourd’hui, avons-nous tant de Polé-
mons et si peu de Xénocrates ! ! !