Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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« Le magnétisme animal peut guérir immédiatement les maux de nerfs, et médiatement les autres ; il perfectionne l’action des mé- dicaments ; il provoque et dirige les crises salutaires, de manière qu’on peut s’en rendre maître; par son moyen, le médecin connaît l’état de santé de chaque individu, et juge avec certitude l’origine, Ja nature et les. progrès des maladies les plus compliquées ; il en empêche l’accroissement et parvient à leur guérison,.sans jamais exposer le malade a des effets dangereux ou à des suites fâcheuses, quels que soient l’âge, le tempérament et le sexe. La nature offre dans le magnétisme, un moyen universel de guérir et de préserver les hommes. » Ce mémoire fit grand bruit, et commença le prosélytisme de la nouvelle doctrine. Attaqué avec acharnement par les uns, défendu avec opiniâtreté par les autres, Mesmer vit sa réputation grandir et se développer avec une rapidité extrême. Enfin, pour que rien ne manquât à sa gloire, Mesmer fut chausonné comme Marl- borough et Mazarin, dans les carrefours, et Curtius, le célèbre mouleur, le plaça dans son Olympe de cire et de carton, en com- pagnie de M. de Voltaire, du roi de Prusse, de. la fille Sahnon et de plusieurs scélérats illustres; Ce ne fut pourtant qu’en 1784, c’est-à-dire, cinq ans après la publication de son premier mémoire, que le roi nomma des commissaires pour examiner le magnétisme animal. Ces commis- saires , au nombre de neuf, étaient, pour la Faculté de Paris, MM. Borie, Sallin, Darcet, Guillotin; pour l’Académie des sciences, MM. Franklin, Le Boy, Bailly, de Bory, Lavoisier. Le rapport de ces médecins, de ces physiciens, de ces savants du premier ordre ne fut pas favorable au moyen curatif inventé par Mesmer ; mais il ne sera sans doute pas inutile de puiser dans ce lumineux rapport la description de l’appareil magnétique. Nous n’écrivons pas un roman, et l’intérêt que nous cherchons à répandre dans nos récits, ne saurait être amoindri par un tableau tracé de la main du savant et infortuné Bailly. « .... Au milieu d’une grande salle s’élève une caisse circu-