Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.

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le gouvernement français, représenté à Londres lui-même, par des hommes intelligents autant qu’habiles, que présidait avec une courtoisie et une fermeté dignes des plus grands éloges, un des plus illustres fabricants de la France, un de ces hommes excel- lents et jeunes, qui donnent, tout à la fois, l’exemple et le conseil, et qui ont le droit de dire, comme ses anciens preux en leurs de- vises : Fais comme moi — activait de toutes ses forces cette France en retard. 11 est arrivé, cette fois comme toujours, que nos compatriotes n’ont obéi qu’à la seule autorité qu’ils reconnais- sent : à la nécessité, à l’heure qui les presse; et alors, enfin, on les a vus accourir et se presser avec une hâte facile à comprendre, dans l’espace qui leur était désigné. De cette hâte, et de ce retard en toute choses, il est résulté que nous avons perdu, en partie du moins, ce rare et merveilleux ensemble, à l’aide duquel nos artisans et nos artistes font valoir leurs moindres créations. Ar- rangez, en effet, avec l’art, le goût et le soin qui sont innés dans la nation française, ce rare assemblage de tant de belles œuvres, éclatantes de nouveauté, où la beauté de la matière le dispute à l’élégance de la forme ; arrangez à la façon française, ces tissus, ces étoffes, ces rubans, ces velours, ces bijoux, ces armes, ces dessins, ces vastes machines, ces instruments d’une précision égale à l’ordre même des constellations qui accomplissent là-haut leurs cours régulier ; mêlez dans une harmonie savante et gra- duée avec art ces formes, ces couleurs, ces grâces flottantes, ces forces énergiques, ces exquises recherches de tant d’ouvriers savants à chercher et à trouver toujours; faites, en un mot, que cette variété, çà et là diffuse, éparse et qui se recherche, finisse par composer quelque ensemble pareil à ce grand chœur de Handel qui se chantait par toutes ces voix réunies au pied du trône de la Grande-Bretagne, — et vous verrez combien est vraie, pour nous, cette parole, qui pourrait nous sauver : que l’union fait la force : Vis unita fortior. En un mot, nous sommes un peuple qui vaut surtout par l’ensemble : chez nous une idée éveille une autre idée, et chaque idée éveillée réveille à son tour sa voisine ; et la chose