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qui gisaient au milieu d’ossements prodigieux. La Neustrie et la
Guyenne étaient également renommées dans toutes les Gaules
pour leur poterie ; et le César lui-même admirait l’industrieuse
activité des populations qu’il avait soumises, et qui, toutes, four-
nissaient des soldats aussi valeureux que des ouvriers infatigables.
Les druides encourageaient chez nos ancêtres le commerce, les
manufactures et l’industrie, et souvent ils étaient les maîtres ou
les propagateurs d’idées nouvelles ou de procédés ingénieux; aussi
les grands centres de populations gauloises étaient-ils presque
toujours déterminés par les collèges ou par les réunions officielles
et permanentes des druides. Ce qui arrivait dans les temps les
plus reculés de notre existence comme nation, arriva encore lors
de l’invasion du christianisme dans la Gaule : tous les lieux où
les apôtres du Christ, où les confesseurs de la foi vinrent planter
le signe révéré de la rédemption du monde et de l’affranchisse-
ment de l’humanité, devinrent avec le temps des villes et des cités
considérables, florissantes par l’industrie, par le commerce, par
les sciences, par les beaux-arts, par les mœurs, étincelantes des
lumières de l’Évangile et des rayons sacrés de la liberté. La
philosophie voudrait vainement nier ces bienfaits impérissables,
trois cents villes en France démentiraient par leur nom seul son
inique mauvaise foi et ses allégations mensongères. Cette rosée
de grandeur, de puissance et de liberté, tombée sur notre pays
par l’influence de la croix, faisait dire à un pape, illustre par la
sainteté de sa vie et par l’éclat de son génie, que la France était
la république des évêques.
Une petite ville d’Italie, Faënza, dans la délégation de Ra-
vennes (États de l’Église), acquit vers le commencement du trei-
zième siècle, en 1228, une réputation extraordinaire par sa
poterie de terre vernissée. Vers le milieu du siècle suivant, un
Italien, domestique du duc de Nevers, crut trouver dans le
treprennent de pareilles croisades contre les guerriers d’uii autre âge, sont encou-
ragés par l’impunité de ceux qui violent les tombeaux. Du moins le progrès de la
science est le bouclier commode dont se servent les premiers.