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nations que sous le patronage du Capitole, vinrent imposer à la
Grèce une dangereuse alliance et leurs suspectes sympathies.
L’art architectural passa alors de rionie à Rome et apporta à la
terre deNunia et de Tullus llostilius, ces fondateui’s des premiers
édifices de la ville éternelle, le secret d’immortaliser le Tibre
par des monuments, comme il s’était jiis(iuelà immortalisé par
ses armes.
Les guerres civiles de Marins et de Sylla, de César et de Pom-
pée, retardèrent l’intronisation de l’art grec sur le sol romain;
car les proscriptions, les échafauds, les combats ou les assassinats
de rues ne sont pas de nature à inspirer les grandes intelligences
artistiques, et les Romains ne poussèrent pas le cynisme politique
jusqu’à élever des trophées à leurs fureurs intestines, et des
colonnes triomphales au démon fratricide de la guerre civile.
Mais avec la domination de César, l’architecture se releva pour
atteindre, sous Auguste, son plus haut degré de splendeur; puis
elle déclina sous Tibère, et mourut sous Néron.
Trajan et Adrien, Adrien surtout, qui se piquait d’être
bon architecte, firent de grands efforts pour rendre à l’architec-
ture sa magnificence et son éclat, et ces efforts ne furent point
infructueux. Rome s’enrichit, sous le règne de ces deux princes ,
d’édifices remarquables; et le savant architecte Apollodore, en
élevant la colonne Trajane, pi-ouva que les grands princes et
les grandes actions font germer les grandes pensées et jaillir les
grands monuments.
L’école architectuiale d’Apollodoie produisit un grand nombre
d’architectes, dont quelques-uns se rendirent illustres, dont quel-
ques autres se bornèrent à être habiles. La profession d’architecte
devint même si populaire par la suite, que Végèce' assure avoir
compté plus de trois cents architectes parmi ses contemporains.
Constantin, en transportant le siège de l’empire sur les rivages
‘Végèce, écrivuin militaire qui florissait sous l’empereur Valentinien le Jeune
( 380 de Jésus-Christ;, a laissé un ouvrage estimé encore aujourd’hui des gens de
guerre : c’est le livre des Institutions militaires.