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({ue l’homme, cette image vivante du Créateur, n’avait nul besoin
pour dompter les éléments et pour rendre tributaires de ses
besoins les trois règnes de la nature, de l’imparfaite industrie et
de la brute persévérance des animaux qui ne se livrent, dans le
cercle que Dieu même leur a tracé, qu’au travail purement ma-
chinal, inhérent à leurs qualités anatomiques.
Les Grecs firent une science de l’art égyptien. L’architecture fut
soumise à des règles sûres, inflexibles, mathématiques. Si Athènes,
si Thèbes, si Lacédémone, si Corinthe, si les villes de l’Ionie ne
virent point surgir dans leurs murs de monstrueux édifices sem-
blables aux balles de Memphis, au temple de Bélus et aux jardins
suspendus de Babylone, aux portiques de Ninive, etc., elles s’é-
norgueillirent avec raison de la majestueuse simplicité, de l’or-
donnance sévère et de bon goût de leurs monuments publics, qui
paraissaient être construits non pour des géants, mais pour des
hommes, non pour les esclaves de dieux terribles et impitoyables,
mais pour les adorateurs de divinités plus douces et plus aimables.
Diane, Vénus, Cérès, Mars, Bacchus, Apollon, Mercure et
Minerve, qui représentaient tous les devoirs, tous les droits et tous
les plaisirs de l’humanité, n’exigeaient sur leurs autels que des
épis, des parfums et des fleurs; et les effroyables piscines des
temples de Babylone et de Ninive, où le sang de trois cents taureaux
bouillonnai(‘nl aux jours des sacrifices, ne devaient trouver place
dans l’étroit sanctuaire m'i l’on rendait hommage à la mère des
dieux et à la mère des amours, au dieu de l’éloquence et au dieu
des beaux-arts et de la poésie.
L’apogée de rarchitecture grecque fut au temps de Périclès.
Ce grand homme joignit le Pyrée à la ville d’Athènes, et donna
par là à la Bépublique une importance maritime qu’elle n’avait
pas eue jusqu’alors. 11 éleva neuf trophées en souvenir de ses vic-
toires, fit construire plusieurs temples, et embellit Athènes par des
monuments publics d’une grande beauté. L’architeure se soutint
en Grèce avec éclat jusqu’à l’époque où les Bomains, qui touchaient
à toutes les libertés, et qui n’admeltaient l’indépendance des