Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.
449/490

412 (canvas 450)

The image contains the following text:

ont mieux à faire que de se combattre, et que le jour est proche où ils s’entraideront contre les difficultés de la destinée commune. Et, tandis que les hommes d’État de la taille de M. ïhiers dé- crètent magistralement l’éternité de la guerre, voici qu’à deux pas de nous les travailleurs de toute la terre se réunissent, échangent leurs idées, se serrent la main, et ébauchent la paix universelle dans la communion des produits. Ceux qui ont raillé le congrès de la Paix railleront-ils l’Expo- sition de Londres ? La première impression s’efface difficilement. Si cela est vrai pour les personnes, c’est aussi vrai pour les villes. Il est certain qu’en arrivant dans une capitale étrangère, l’impression qu’on en éprouve alors reviendra toujours à l’esprit toutes les fois qu’on pensera à cette ville, et quand bien même on y serait retourné depuis. Cette première impression dépend ordinairement des circonstances et du temps. Il est certain, par exemple, que l’étranger qui vient pour la première fois à Paris, s’en fera une idée bien différente selon qu’il arrivera par les Champs-Elysées ou par la barrière d’Italie, par le faubourg Saint-Antoine ou par La Villette. Paris a ses jours. Mobile dans sa physionomie, comme le peuple qui l’habite, il se ressent du caractère changeant qui nous distingue. Tour à tour calme ou terrible, joyeux ou morne, insoucieux ou affairé, il apparaît au visiteur, sous des aspects divers, selon qu’il est dans ses jours d’émeute ou de fête, de travail ou d’ennui. Mais Londres, cette ville unique aussi dans son genre, où tous les jours se ressemblent, où l’on fera demain ce que l’on faisait hier, où il ne faut rien moins qu’une Exposition universelle de ’industrie, et l’invasion probable d’un monde de visiteurs, pour changer quelque peu l’allure des choses ; Londres n’a point d’é- poques ; vous le trouverez toujours le même. Un peu plus de brouillard, un peu moins de boue, un peu plus de cloches en branle. Quand on vient de France, on arrive à Londres par deux