Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.
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Les progrès de la statique, l’applicatiou de la vapeur à l’in-
dustrie et atix manufactures, les chemins de fer, ont créé de nom--
breux et fréquents accidents et déterminé des blessures et des
mutilations dont nos pères n’avaient aucune idée. La chirurgie a
dû suivre ce qu’on appelle la .civilisation dans ses déplorables
développements; elle a dû, sur ces nouveaux champs de bataille
improvisés par l’industrie, déployer le même zèle, chercher les
mêmes ressources qu’dle montrait jadis sur les champs de bataille
véritables ,• où se jouait l’honneur de la France, et non les divi-
dendes de quelques milliers de cupides actionnaires. La chirurgie
n’a point été au-dessous de sa nouvelle tâche, et elle à prouvé que
sa science et son dévouement étaient toujours les mêmes devant
les périls de la paix comme devant les périls de la guerre.
La science chirurgicale n’a point borné là ses travaux..Elle
s’est assimilé' avec un rare bonheur les découvertes des siècles
passés-; elle les a, pour ainsi dire, rajeunies par ses succès. Nous
ne croyons mieux finir ce rapide aperçu sur la médecine qu’en
citant textuellement un article, plein d’intérêt, sur la transfusion'
du sang, dû à la plume érudite et facile de M. Duchâtelet :
’« La transfusion du sang, qui fit tant de bruit dans le monde
médical au dix-sep1*ième siècle, et que l’opération chirurgicale
pratiquée tout récemment par M. le docteur Nélaton, semble avoir
remise en honneur, est une découverte françajse, bien que les
Anglais aient voulu se l’approprier en 1664, peu d’années seule-
ment après que cette opération eut été pratiquée pour la première'
fois. Malgré l’opinion de quelques savants français qui semblent
l’attribuer au célèbre médecin anglais AVren-, l’honiieur de cette
découverte revient tout entier à uu religieux bénédictin, de là
Congrégation de Saint-Vanne, dom Robert Dès Gabets, né dans
les environs de Verdun, et mort au monastère de Brueil, près de
Commercy, le 13 mars 1678. Ce religieux, qui n’est guère.connu
aujourd’hui'que par les biographies insérées dans les ouvrages
des écrivains de son ordre, et- par. quelques lettres de de
Sévigné, ensevelit au fond du cloître'une des intelligences les plus