Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.
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la médecine. Galien régnait dans les écoles, Paracelse osa
ébranler le colosse et fit à l’égard du médecin de Pergame
ce que Luther faisait à l’égard de la papauté.
Cependant, du quatorzième au quinzième siècle, des décou-
vertes importantes avaient été faites dans diverses directions
scientifiques. Dans plusieurs pays de l’Europe, des médecins,
bravant les foudres de l’excommunication, avaient consulté des
cadavres, et comme ce médecin de l’antiquité, Hérophile, que
Tertullien a flétri du nom de bourreau, osèrent demander à la
mort le secret de la vie. Pai’acelse résume les conquêtes des
deux siècles précédents, et jette, avec beaucoup d’erreurs, dans
la balance de la science, des vérités incontestables et des vues
neuves et hardies.
Au commencement du dix-septième siècle, en 1617, Harvey
découvre la circulation du sang.
A la fin de ce même siècle et au commencement du dix-huitième,
Sydenham et Baglivi font de la science suivant la méthode établie
par Bacon, ({ui voulait que la philosophie en fi'it la base.
Boerhave, vers la même époque, s’acquiert une grande réputation
en cherchant à expliquer les fonctions normales de l’organisme et
les actes morbides qui constituent les maladies d’après les lois de
la mécanique. Sthal réfuta victorieusement les vices du système
de Boerhave, mais il alla lui-même trop loin en abusant du
précepte de Newton, qui défend de multiplier les forces : il
rapporte à l’àine tous les phénomènes de la vie, soit dans l’état de
santé, soit dans l’état de maladie. Le système de Sthal est connu
sous le nom d’animisme.
Au dix-huitième siècle, les noms des médecins illustres se pres-
sent et s’accumulent. C’est Haller, c’est Morgagni, c’est Brow,
c’est Rœderer, c’est Wagler dont les recherches admii-ables sur
l’anatomie pathologique, sur l’irritabilité, sur les affections du
cœur, ont fait faire de si grands progrès à la science. A la fin du
dix-huitième et au commencement du dix-neuvième, nous trou-
vons Bordeu et Barthès, qui séparent, dans leurs savants écrits, les