Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.
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!;ilORLOGE. 2;55 rence des talents et aux combinaisons du commerce, — un excel- lent chronomètre % et ce que les héros de la marine et de la navi- gation française payaient encore, au milieu du dix-huitième siècle, deux et trois mille francs, se vend actuellement de quatre à cinq cents francs. Mais une branche de l’horlogerie, branche qui n’offrit dans le dernier siècle qu’un intérêt secondaire, la confection des horloges de poche, communément appelées montres, a acquis, au triple point de vue de l’art, du commerce et de l’industrie, une impor- tance considérable. On sait que les premières horloges de poche datent de la fin du seizième siècle, et que leur volume, le babillage de leurs mouvements en rendaient le port très-incommode, très- ridicule et souvent très-périlleux. Le roi de France, Henri III, avait une montre qui ne pesait pas moins de treize livres, et celle de Louis XIII ne pesait guère moins. Les montres, sous les règnes de Louis XV et de Louis XVI, quoique moins massives, n’étaient pour- tant point des plus légères, et ce fut pour exprimer leur rustique grosseur que le peuple, toujours railleur et toujours porté à ca- ractériser les ridicules de toute nature, appela ces montres des oignons... Depuis le commencement de ce siècle, la montre s’est complètement transformée. Elle n’est plus hydropique, elle n’affecte plus les formes surannées d’une boîte à onguent ou d’un bourdon ; elle est plate (et la platitude d’une montre est peut-être l’imifiue platitude qu’on estime), elle est élégante, elle est gracieuse, et le travail contenu dans sa double châpe d’or ou d’argent, est d’une perfection extraordinaire. Les montres à cylindre sont le nec plus ultrà des perfection- nements de la montre au dix-neuvième siècle. On les appelle ainsi de la forme de la pièce essentielle qui entre dans leur composition. ‘ Le célèbre Bougainville possédait un chronomètre qu’il avait acheté à Londres trois mille francs; et le bailli de Suffren, dans ses glorieuses campagnes de l’Inde, se servait d’une montre marine qui avait été exécutée sous les yeux de Cassini l’astronome, et qui ne valait pas moins de deux cents louis. On sait que le chronomètre est un ouvrage d’horlogerie destiné à faire connaître aux marins dans quelles longiliides ils se troiuenf. ♦