Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.
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n’avait su, comme lui, réunir à la médecine empirique et ana-
logi(|ue les lumières d’une saine philosophie. Hippocrate devint
ainsi le fondateur de la médecine dogmatique, et eut jjour héri-
tiers’directs de sa doctrine, Thessale et üracon, ses fds, Po-
lybe, son gendre, et Drexippe, son principal disciple.
Asclepiade cultiva la médecine d’Hippocrate, Aretoeus de Gap-
padoce en fit un corps plus régulier, et la science marchant à
pas lents, mais sûrs, après avoir jeté un vif éclat dans l’École
d’Alexandrie, se perfectionna par les différents succès des temps,
des lieux ou des choses, jusqu’au temps de Galien.
Le siècle, où vécut Claude Galien.est une grande époque
en médecine. Cet homme illustre, animé d’un zèle prodigieux
pour les progrès des sciences, rassembla les documents
épars des disciples d’Hipprocrate, d’Asclepiade et d’Aretœus
de Cappadoce, et groupa autour dé la doctrine du vieillard
de Cos, que sa propre expérience et ses nombreux travaux
avaient augmentée, les premières observations d’une longue et
lumineuse pratique. Claudius Galien avait écrit plus de deux
cents volumes qui furent brûlés dans l’incendie du temple
de la Paix, mais le petit nombre de ses ouvrages qu’on eut
le bonheur de .conserver, suffirent pour l’immortaliser; et
les opinions de Galien, furent, pendant six cents ans, la
règle et l’orgueil des écoles de l’Asie, de l’Europe et de
l’Afriiiue.
Après Galien, le sceptre de la médecine passa aux Arabes
qui, vers le huitième siècle, fondèrent. l’Ecole de Cordoue;
Rhajès, Avicenne, Averrhoès, Albucasis, ne sont pas des noms
sans gloire. Mais la médecine, d’alors était basée sur la su-
perstition comme elle est fondée aujourd’hui sur le matéria-
lisme. Les quelques écoles- qui florissaient encore en Egypte
et dans plusieurs contrées de l’Afrique et de l’Asie, en-
seignaient la doctrine des ■ Gymnosophistes, et l’Europe sep-
tentrionale, en y comprenant la France, ne possédait qu’un
petit nombre de médecins juifs et arabes, auxquels s’asso-