Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.
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quelquefois jusqu’à plusieurs centaines rrhomines. Ces compagnies entreprennent des travaux gigantesques et détournent les grandes rivières les plus fortes, comme la Mercédès, par exemple, dans les endroits supposés les plus riches, pour creuser ensuite dans leur lit même. Mais le succès ne couronne }>as toujours leurs efforts, et bien des fois leurs peines ont été perdues, soit parce que l’eau reprend son niveau souteiTain, soit parce que l’or trouvé ne paie pas même les frais faits pour l’obtenir. Les petits groupes d’associés détournent l’eau des plateaux ou le cours des ruisseaux même. « Avant de commencer un travail quelconque, les mineurs les plus expérimentés se concertent, pèsent les chances de succès et d’insuccès , examinent les effets des courants sur l’or ; ils choi- sissent de préférence les contours des rivières, parce que, disent- ils, porté par le courant, l’or a dù frapper là, pour me servir de leur langage même. Quand les terrains aurifères sont sur des ardoisières, et c’est presque partout ainsi dans le Sud, ils cherchent à connaître d’avance la direction que suivent les couches d’ardoises. Pour tout autre pays que la Californie, ces ardoi- sières qui étonnent par leur grand nombre et par leur bonne qualité seraient une bonne fortune; mais on ne leur donne ici aucune attention. Les couches sont debout; les premières, qui sont feuilletées et souvent un peu tendres, ont toujours la forme d’un delta parfait. A mesure qu’on avance en profondeur, ce delta grandit en proportion ainsi qu’en épaisseur ; il forme alors des blocs très-durs. « Les ardoises sont le plus favorables aux mineurs quand elles ont la même direction que le courant et qu’elles forment des rigoles dans lesquelles, une fois engagé, l’or est poussé par l’eau jusqu’à l’instant où il est arrêté par un obstacle. Plusieurs choses servent d’obstacle : tantôt ce sont des couches plus élevées qui lui barrent le passage, tantôt l’or reste à l’angle d’un coude formé par la réunion de deux ou de plusieurs lignes qui se re- joignent. Les teries gi'asses inaccessibles à l’eau sont encore des