Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.
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eux pioche la terre. Quand cette opéi ation est terminée, les autres mineurs les remplacent et enlèvent la terre à la pelle; de telle sorte que le travail n’est jamais interrompu et que les travailleurs peuvent au moins reprendre haleine. Pour rendre le travail pos- sible, on creuse dans le trou primitif un nouveau trou profond et suffisamment large qui est destiné à recevoir l’eau des sources : un homme épuise constamment cette eau à la main au moyen d’une battée en bois ou en fer-blanc ; l’usage des pompes n’est point encore introduit partout; on en trouve seulement dans les placers organisés, mais comme ces placers sont ruinés avant d’être organisés, chacun se hâte et opère son travail comme il peut, et non comme il veut. A chaque nouvelle couche, le mineur essaie la terre pour connaître sa valeur : il est rare que l’or se trouve en quantité suffisante dans les premières couches pour qu’elles méritent d’être lavées. « Cependant, il arrive quelquefois que dans les terrains aurifères primitifs on en rencontre quelques grains dans toutes les couches indistinctement, et jusque dans la terre végétale, mais peu; cette terre ?ie paie pas, dit le mineur, et il la rejette pour aller droit à la couche qui repose sur le roc, car c’est là qu’est la mine. Il re- double de vigilance à mesure qu’il en approche en creusant da- vantage ; alors il essaie de nouveau la terre en la choisisssant parmi celle qu’il juge la meilleure. Le mineur expérimenté se trompe rarement dans son jugement, et reconnaît la bonne terre à la première vue. Quand elle est riche, il n’est pas rare que celui qui pioche aperçoive un grain d’or ou deux à chacun de ses coups. Cette terre est enlevée avec précaution, puis mise sur une peau de bœuf étendue à terre. Un homme la porte sans cesse auprès du berceau, ou machine à laver, où elle est travaillée par deux ou- vriers. L’année dernière, les mineurs lavaient seulement cette terre là ; aujourd’hui, c’est différent, la pauvreté des mines les force, afin d’obtenir quelques piastres, à laver de fortes quantités de cette terre pauvre qu’ils dédaignaient naguère. « L’appauvrissement des mines fait que l’on cherche à produire