Merveilles du génie de l'homme : découvertes, inventions, récits, historiques, amusants et instructifs sur l'origine et l'état actuel des découvertes et inventions les plus célèbres / Par Amédée de Bast.
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remonte pas plus loin qu’au milieu du dix-septième siècle. C’est
aux recherches d’Huygens' qu’elle est redevable de ses progrès
et de son illustration ; c’est aux savants calculs de ce grand mathé-
maticien que l’horlogerie doit l’invention du ressort spiral pour
servir de force motrice aux machines destinées à donner la mesure
du temps sans conserver une position invariable. Huygens en-
seigna le premier à faire l’application du pendule aux horloges
pour y servir de régulateur, et démontra comment, en lui faisant
décrire certains arcs, on pouvait rendre ses oscillations parfaite-
ment isochrones, c’est-à-dire égales en durée.
Dès-lors, riiorlogei-ie marcha à pas de géant. Toutes les grandes
villes de l’Europe produisirent des hommes remarquables dans
l’art de l’horlogerie; et si rAngieteire se glorifie encore de ses
Graham, de ses Cole, de ses flai rison; si Genève s’énorgueillil
de ses Rumilly et de ses Goulez, la France est fière à juste titre
des travaux de ses Julien et Pierre Leroux, de ses Ferdinand Ber-
thoud, de ses Lepaute, et, de nos jours, des Robert, des Bréguet
et dès Jlottet.
Tout en prenant une place honorable dans la phalange immor-
telle des arts et des sciences, l’horlogei ie n’a pas cessé d’etré uiiè
branche considérable du côinméfce de quelques nations. La pros-
périté de Genève est presque complètement fondée sur l’industrie
horlogère; la France exporte annuellement pour plus de dix mil-
lions de pièces d’horlogerie; et l’Angleterre, qui pompe par tous
ses pores tes sucs du commerce de ruiilveis, élève au chiffre
énorme de un million de livres sterling (vingt-cinq millions de
francs) les exportations de l’horlOgerie britannique. Depuis trois
’ Chrétien Iluygeiis, l’iiii des plus grands malliéinalieiens des temps modernes,
na(piit à La Haye en 1629. Il se remlit célèltre de bonne heure par ses décou-
vertes, et fut mandé Paiâs par Colltert, (|ui rattachait à la France toutes les
hautes intelligences de sou temps. Iluvgeits vint à Paris, et ce fut, selon toutes
les probabilités, dans cette ville qu’il inventa la eycloïdeet perfectionna les téles-
copes. Huygens fut admis à rAcadémie royale des sciences, et resta à Paris de
16GC à 1681. Il retourna ensuite dans sa patrie, et mourut à La Haye le 8 juin
1695, à soixante-six ans.